Le cannabigérol (CBG), un allié prometteur pour la santé

Nous avions toujours évoqué le nom de CBD dans les recherches de produits, mais avez-vous déjà entendu parler du CBG ou encore du cannabigérol ? Actuellement, le CBG suscite un intérêt croissant autant chez les chercheurs que chez les consommateurs. En effet, il est connu pour ses propriétés thérapeutiques. La recherche scientifique continue d’explorer davantage les différentes possibilités que le CBG peut offrir pour la santé. Allons faire un petit tour sur ses principaux avantages.

Le CBG, un composé actif non psychotrope

Contrairement au THC, le cannabigérol ne provoque ni euphorie, ni altération de la perception. Aucun effet planant à l’horizon : ce cannabinoïde se distingue par une neutralité qui rassure. Ce caractère en fait un produit accessible à tous, sans restriction particulière. Les bienfaits du cannabigérol concernent ainsi des profils divers, du curieux au patient en quête de solutions.

Le cannabigérol est l’un des tout premiers cannabinoïdes que la plante de cannabis fabrique lors de sa croissance. C’est sur cette base que le CBD se développe, influencé par la chaleur et l’exposition aux rayons ultraviolets. Le CBG se situe donc à l’origine de la chaîne, un précurseur discret mais fondamental.

Le CBG face à la résistance bactérienne

La résistance aux antibiotiques ne cesse de gagner du terrain. De plus en plus de personnes se retrouvent confrontées à des traitements qui n’agissent plus, faute d’efficacité contre des bactéries coriaces.

Des études récentes suggèrent que le CBG pourrait freiner certaines infections provoquées par des bactéries multi-résistantes. En particulier, il montre des effets encourageants contre des agents pathogènes comme le SARM. Toutefois, les recherches doivent se poursuivre avant d’envisager le CBG comme un candidat à part entière dans l’arsenal thérapeutique antibactérien.

Le CBG et la protection des cellules nerveuses

Les maladies neurodégénératives telles qu’Alzheimer, Parkinson ou Huntington entraînent la perte ou le dysfonctionnement des neurones. Ces troubles s’accompagnent souvent d’inflammation et de stress oxydatif, deux mécanismes qui accélèrent la dégradation cellulaire.

Grâce à ses propriétés neuroprotectrices, le CBG pourrait contribuer à limiter l’inflammation et à freiner la détérioration neuronale. L’objectif : préserver le réseau des cellules nerveuses, repousser l’aggravation des symptômes et offrir un nouveau souffle à la recherche sur ces maladies complexes.

Le CBG et la stimulation de l’appétit

Le cannabis est souvent associé à une augmentation de l’appétit, un effet largement attribué au THC. Mais le cannabigérol, lui aussi, attise la curiosité des chercheurs sur ce terrain. Une expérience menée sur des rats a montré que ces derniers mangeaient plus fréquemment et en plus grande quantité après administration de CBG.

Ces résultats, bien que prometteurs, ne suffisent pas à conclure sur l’efficacité réelle du CBG pour stimuler l’appétit chez l’humain. Les données restent donc à affiner, et de nouvelles études seront nécessaires pour en tirer des enseignements solides.

Le CBG, un soutien potentiel dans le cancer de l’intestin

Des travaux scientifiques ont analysé l’impact de différents extraits de cannabis sur les cellules cancéreuses du côlon et les polypes adénomateux. Le CBG, selon ces observations, serait capable de ralentir la croissance des cellules tumorales intestinales et d’encourager leur mort programmée (apoptose). À l’avenir, il pourrait donc devenir un allié dans la lutte contre le cancer colorectal.

Par ailleurs, les chercheurs s’intéressent aussi à son effet sur d’autres cancers, notamment ceux de l’estomac et des os. Le chantier de la recherche reste vaste, mais les perspectives s’élargissent.

Les formes de CBG disponibles

Pour ceux qui souhaitent intégrer le CBG à leur routine, plusieurs formats existent malgré la complexité de son extraction. On distingue principalement :

  • L’huile de CBG : La forme la plus courante. Elle s’utilise par voie sublinguale, c’est-à-dire en déposant quelques gouttes sous la langue pendant 30 à 60 secondes. Mieux vaut débuter avec une petite dose, puis augmenter progressivement selon les besoins et les effets constatés.
  • La gélule de CBG : Pratique à transporter et à prendre, la gélule permet un dosage précis à chaque usage. En général, on commence par une gélule par jour, puis on ajuste la quantité au fil du temps, en respectant quelques jours d’intervalle entre chaque modification de posologie.
  • L’herbe ou la fleur de CBG : Il est également possible d’utiliser le CBG sous forme brute, c’est-à-dire non transformée. Dans ce cas, la fleur est consommée en étant fumée, une méthode plus rare et soumise à des restrictions légales spécifiques.

Côté réglementation, le statut du CBG reste en évolution. À ce jour, aucun texte précis n’a été adopté. Néanmoins, l’absence d’effets psychotropes rapproche sa législation de celle du CBD. Concrètement, les huiles, gélules, cosmétiques et autres produits transformés contenant du CBG sont admis, à condition que la teneur en THC ne dépasse pas 0,2 %. Les fleurs brutes, en revanche, ne sont pas autorisées à la vente.

De nombreuses boutiques continuent pourtant de proposer des produits à base de CBG sans faire l’objet de poursuites, preuve d’un cadre encore mouvant et d’une tolérance de fait.

Avant d’envisager une cure, il reste prudent de consulter un professionnel de santé. Les avancées scientifiques sont encourageantes mais les preuves manquent encore pour cerner précisément les effets et usages possibles du CBG. L’enthousiasme ne doit pas occulter la vigilance : ce cannabinoïde mérite d’être abordé avec discernement, surtout lorsqu’il s’agit de santé.

Le CBG trace sa route, entre promesses de laboratoire et réalités du terrain. Demain, ce précurseur discret pourrait bien bouleverser les certitudes, ou rappeler que la prudence reste la meilleure des stratégies face à l’inconnu.